Immobilier belge : la neutralité carbone coûtera 300 milliards à la Belgique
Le marché de l'immobilier en Belgique est fortement affecté par la crise énergétique qui sévit actuellement. L'inflation s'est envolée, les prix des matériaux de construction ont grimpé et les factures d'alignement des fournisseurs reçues par les ménages belges ont porté un coup très dur au pouvoir d'achat. Les taux hypothécaires se sont aussi sensiblement accrus, passant de 1 % à 3 % en 2021. La conséquence directe de cette hausse sur le marché résidentiel belge s'est fait ressentir dans la seconde moitié de 2022 avec un coup de frein de l’activité. Un autre effet néfaste lié à la crise énergétique a été la montée du télétravail. Si celui-ci permet de limiter les déplacements, il peut aussi s'accompagner de mauvaises postures et d'une plus grande sédentarité. Selon une enquête réalisée en mars 2021, 40 % des 7.000 télétravailleurs européens interrogés souffraient de douleurs oculaires, de douleurs au dos et de maux de tête réguliers. Pire encore, 12 % étaient contraints de travailler depuis leur canapé et 4 % même depuis leur lit ou à même le sol. Pour y remédier, Santé publique France (Coviprev) recommande aux entreprises et aux médecins du travail de sensibiliser correctement leurs salariés à ces problématiques et mettre en place des ateliers nutrition et sport en entreprise.
Conséquences directes de la crise énergétique
La crise énergétique n'a pas que des répercussions néfastes sur le marché immobilier et le télétravail. Elle touche aussi bien d'autres secteurs, dont celui agricole. En effet, le 22 février 2021, la France a connu des jours sans pluie pour la première fois depuis 1959, et ce manque d'eau a été jugé préoccupant par le gouvernement. Dans certaines communes, des mesures de restriction soft ont donc été prises dès le mois de mars 2021. La conséquence directe de cette situation est bien évidemment l'impact sur les entreprises et leurs consommations d'eau. Afin de limiter la casse et atténuer les effets négatifs, certaines ont décidé de diminuer leur consommation d'eau, à l'image de l'industrie agroalimentaire en Bretagne.
L'engagement de la Belgique pour la neutralité carbone
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la Belgique est un des pays engagé dans la lutte contre le changement climatique et la protection de l'environnement. En 2019, elle a mis en place le plan Carbone 2050 qui vise à atteindre la neutralité carbone entre 2040 et 2050. Cette ambition se traduit par des investissements conséquents pour encourager le passage aux énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique. Ainsi, le gouvernement a annoncé que le coût total pour atteindre la neutralité carbone en Belgique devrait s'élever à 300 milliards d'euros entre 2020 et 2023.
Les principales mesures prises par le gouvernement
Pour atteindre cet objectif ambitieux, une multitude de mesures ont été mises en place par le gouvernement afin de faciliter le passage aux énergies renouvelables et d'inciter les entreprises et les ménages à adopter des comportements respectueux de l'environnement. Parmi elles, on retrouve :
- L'instauration de subventions et de crédits pour les particuliers et les professionnels afin de favoriser l'installation d'équipements économes en énergie (panneaux photovoltaïques, chaudières à condensation, etc).
- L'encouragement à l'utilisation des transports publics pour minimiser les émissions de CO2 et inciter les citoyens à adopter des comportements plus responsables.
- L'obligation pour les entreprises de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 30% d'ici 2030.
- L'introduction de taxes sur les combustibles fossiles (carburants, chauffage, etc.) afin d'encourager leur utilisation et de faire des économies d'énergie.
Les avantages d'une transition vers une économie neutre en carbone
Une des principales raisons qui explique l'engagement de la Belgique dans la lutte contre le changement climatique est l'importance qu'elle accorde à la protection de l'environnement et à la préservation de ses ressources naturelles. Mais outre ces bienfaits écologiques, une transition vers une économie neutre en carbone peut aussi apporter des avantages économiques notables. Une réduction des coûts associés à la production et au transport des produits grâce à une meilleure gestion des ressources et à une utilisation optimale des technologies numériques, le développement de nouvelles sources de revenus liées à l'exploitation des énergies renouvelables et aux technologies vertes, la création d'emplois dans les secteurs de l'écologie et de l'efficacité énergétique sont autant d'avantages que peut offrir une telle transition. Par ailleurs, si l'objectif de neutralité carbone est atteint, cela peut également permettre de protéger le marché immobilier belge contre les effets néfastes des crises énergétiques futures. En effet, l'accès à des sources d'énergie propres et abordables peut non seulement permettre de maintenir les prix des matériaux de construction stables, mais aussi de réduire considérablement le coût de l'alignement des fournisseurs. De plus, une meilleure efficacité énergétique peut permettre aux propriétaires de maisons et d'appartements d'économiser sur leur facture d'électricité et de gaz, ce qui peut à son tour être un grand avantage pour le marché immobilier belge. Enfin, une transition vers une économie neutre en carbone aura également des conséquences positives sur le télétravail et le bien-être des salariés. L'accès à des sources d'énergie propres et abordables peut permettre aux employeurs de fournir des postes de travail adaptés à domicile à leurs collaborateurs, ce qui peut à son tour contribuer à améliorer leurs conditions de travail et leur bien-être physique et mental. Bien que l'engagement de la Belgique pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2040-2050 soit ambitieux, les gains potentiels pour le marché immobilier et l'économie belges sont
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